Canyon Diablo
|
|
Echantillon : Poids 86 g dimension 58 x 40 x 22 mm
|
|
Origine : Etats-Unis (Arizona) Latitude: 35° 3'N Longitude: 111° 2'W
|
|
Chute Observée : Non Quantité trouvée : 30 tonnes
|
|
Histoire: L'astéroïde a chuté il y a environ 50.000 ans. Il devait faire environ 45 m, peser 300 000 tonnes et a percuté la terre à 70 000 km/h. Le cratère fait 1400 m de diamètre pour 190 m de profondeur. Le gisement de fer météoritique était connu et utilisé depuis le milieu du 19e siècle par les Amérindiens . Le cratère Barringer, à partir de la fin du 19e siècle au milieu du 20e siècle, a été au centre d'un long différend sur l'origine des cratères volcanique ou d'origine extra-terrestre. Ce débat a été réglé en 1960 par Eugene Shoemaker grace à son étude du cratère. En 1953, Claire Cameron Patterson a utilisé des échantillons de la météorite pour mesurer l' âge de la Terre à 4,550 milliards d'années (± 70 millions d'années). Le plus gros fragment jamais trouvé est la météorite Holsinger , pesant 639 kg, aujourd'hui exposée dans le Visitor Center Meteor Crater sur le bord du cratère.
Il y
a environ 49.500 ans une plaine parfaite s'étendait où vous vous trouvez à
présent. Au nord, un point brillant surgit rapidement comme un soleil ardent. Se
déplaçant à une vitesse d'environ 70.000 km/h, un énorme météorite de nickel et
de fer pesant des millions de tonnes - ou bien un amas de tels météorites - s'approcha
de ce lieu et frappa le sol rocheux avec un éclat assourdissant et aveuglant.
La masse principale se volatilisa instantanément d'une force supérieure aux explosions
nucléaires connues à ce jour, et un "champignon atomique" s'éleva dans
la stratosphère. De ce nuage se précipita une pluie de débris météoriques et terrestres.
Nul arbre, nulle créature ne put survivre à ce choc sur des kilomètres à la ronde.
Avant l'impact même, des morceaux de météorite d'une tonne ou plus furent
enlevés à la masse par la friction de l'atmosphère. D'autres morceaux furent
éjectés du lieu de l'impact. Des couches rocheuses de la plaine furent retournées
et des blocs entiers - aussi grand que des maisonnettes - furent projetés en l'air.
En tout, environ. 200 millions de
tonnes de rocher furent déplacées, formant pour la plupart la bordure
supérieure du cratère. Le
fond du cratère, d'un diamètre de 1250 mètres, se situe à 175 mètres de
profondeur - l'équivalent d'un Immeuble de 60 étages. La couronne supérieure a
une circonférence de 5 kilomètres. Si on érigeait le "Washington
Monument" au fond du cratère, le sommet atteindrait juste le niveau où
vous vous trouver. Vingt terrains de football pourraient être contenus dans le
fond du cratère, dont les bords inclinés pourraient recevoir deux millions de
spectateurs. Le
cratère fut décrit par des blancs pour la première fois en 1871. On pensait qu'il
s'agissait d'un simple volcan éteint. En 1890 des météorites de nickel et de
fer furent découverts aux alentours. Ces découvertes suscitèrent la possibilité
que le cratère avait pour origine une météorite gigantesque. Un géologue de
renom, G.K. Gilbert, écarta cette possibilité en 1891 après une brève étude. Par
contre, un ingénieur des mines de Philadelphia, le Dr Daniel Horeau Barringer,
fut convaincu en 1902 que le cratère résultait effectivement de l'impact d'un
important objet métallique. Il supposait que le météorite était encore enterré.
Barringer acheta le domaine et fonda une société pour l'exploiter. Pendant 25
ans il mena son travail et sa recherche scientifique avec grande persévérance,
malgré de nombreuses déceptions. Du
fait de l'aspect circulaire du cratère, 11 était naturel de penser que le corps
qu'il avait engendré devait se trouver enterré au centre. Ainsi
on se livra aux premiers forages là où l'on peut encore voir les tas blancs de
grès de Coconino. Quelques petits fragments météoriques furent trouvés, mais la
roche fracassée constitua, en combinaison avec la couche aquifère, un agrégat
fort abrasif qui empêcha d'atteindre la profondeur où on supposait pouvoir
trouver la masse principale. Or Barringer découvrit un jour qu'une
balle tirée dans de la boue épaisse, même sous un angle d'incidence faible,
produit toujours un trou rond. Cette constatation changea tout. En regardant le
coté sud-est du cratère, vous verrez - comme l'a fait Barringer - que les
couches rocheuses forment une arche s'élevant 30 mètres au-dessus des autres murailles.
Cette observation, et le fait que la plupart des fragments météoriques furent
trouvés au nord-ouest du cratère, conduisit Barringer à conclure que le corps
est arrivé en provenance du nord, s'enfonçant sous la rive sud-est du cratère.
En regardant toujours la bordure sud-est, vous verrez une entaille de terre
rouge.
C'est à cette entaille que le forage recommença,
la foreuse ramenant à la surface des quantités croissantes de fragments
météoriques d'une profondeur d'environ 300 mètres. Parfois, le forage se
poursuivit pendant des heures sans progrès, la foreuse ayant atteint une
substance plus dure qu'elle-même. C'est ainsi qu'à 420 mètres la foreuse se bloqua
complètement, apparemment coincée dans des débris météoriques. Ce malheur eut lieu en 1929. Le câble
cassé, les finances épuisées, l'entreprise fut abandonnée. Toutefois, en 1929 la
plupart des scientifiques admettaient déjà la théorie du Dr Barringer sur
l'origine du cratère. Quoiqu'il mourut cette année là, il eut la satisfaction
de voir sa théorie acceptée de son vivant. De nos jours la communauté
scientifique appelle le lieu de l'impact "Barringer Crater" en
reconnaissance de son ouvre. Sa famille reste propriétaire du domaine, en tant
que bien public. En 1968 le Ministère de l'Intérieur désigna le site un
"repère naturel". Deux essais ultérieurs furent entrepris
pour localiser la masse principale du météorite, également sans succès en
raison de la dureté de la matière rencontrée, qui ne put être ni pénétrée ni
écartée. Aujourd'hui des techniques modernes plus
sophistiquées remplacent les anciennes méthodes, dont l'essentiel était de
forer et de procéder à un examen des produits extraits. Maintenant des mesures
sont prises utilisant des ondes électriques et acoustiques, et des études gravitationnelles
et magnétiques sont effectuées, ainsi que des travaux sismographiques. La
conclusion des scientifiques est que la majeure partie du météorite - soit 80%
- fut vaporisée lors de l'impact, 5% se désintégrant physiquement, et 5%
s'arrachant de la masse quand celle-ci se heurtait à l'atmosphère. Seuls les
10% restants demeurent toujours en-dessous de la rive sud-est du cratère. Le Dr Eugène Shoemaker, ancien scientifique
principal de la branche astrogéologique du United States Geological Survey, à
Flagstaff en Arizona, a fait du cratère le sujet de sa thèse de doctorat. Il
est, en outre, considéré comme le scientifique le mieux informé sur la géologie
de la lune. Ses recherches conduisent le Dr Shoemaker à conclure que l'objet qui
frappa le sol eut un diamètre de 25 à 30 mètres, et une vitesse de 70.000 km/h.
La vitesse doit être le facteur déterminant pour qu'une masse de 25 à 30 mètres
de diamètre engendre un trou d'un kilomètre et demi de largeur, et 60 étages de
profondeur. Deux nouveaux minéraux - la coésite et la
stishovite - ont été identifiés ici. Tous les deux sont des formes polymorphes
de la silice (SIO2, dloxyde de silicium) transformée en minéraux différents par
de très hautes pressions, soit 20.000 fois la pression atmosphérique, ou
21 tonnes par centimètre carré. Bien que la coésite et la stishovite aient
pu être synthétisées en laboratoire, elles n'ont jamais été trouvées dans la
nature avant d'être identifiées à METEOR CRATER. La coésite a depuis été
identifiée en rapport avec d'autres phénomènes géologiques, dénommés des
astroblèmes. Il s'agit de cicatrices anciennes de cratères météoriques,
certaines d'entre elles étant immenses, et âgées de 500 millions
d'années. Plus récemment d'autres activités ont été
entreprises à METEOR CRATER, notamment dans les domaines de la comparaison des
planètes, de la formation des cratères, et de l'instruction des astronautes.
Les photographies de la lune et des autres planètes démontrent clairement que
leurs cratères furent formés par l'impact de météorites. Des photographies de la
terre indiquent également que de gros météorites se heurtèrent contre elle à
plusieurs reprises. L'érosion a nivelé la plupart des cratères terrestres
formés de cette façon. Certains d'entre eux sont sans doute plus grands que
METEOR CRATER, mais celui-ci est le premier et le plus grand définitivement
identifié à partir de fragments météoriques trouvés dans les environs. Il est,
de plus, le cratère terrestre le mieux conservé. Tous les astronautes du programme
spatial "Apollo" ont reçu une instruction intensive à METEOR CRATER.
De nombreuses connaissances dans les domaines de la géologie des cratères, du
processus de leur formation, et des caractéristiques des météorites ont été
acquises ici. Cette instruction, complétant l'entraînement
professionnel des astronautes, a permis une étude plus approfondie de la lune.
Les scientifiques s'intéressant tout spécialement à ce qui se trouve en dessous
de la surface de la lune, l'entraînement complémentaire reçu à METEOR CRATER revêt une importance
particulière. Par exemple, à l'occasion d'une collision météorique, l'impact
force des couches rocheuses dont l'origine se trouve en profondeur à remonter vers
la surface. Lors des prélèvements de substances souterraines sur la lune, les astronautes
ont pu y procéder sans être obligés de creuser et de forer des puits. |
|
|
|
Caractéristiques physiques: Cette météorite est un alliage fer/nickel octahédrite
|
|
|
|
Compositions minérales: 7.1% Ni; 0.46% Co; 0.26% P; 1% C; 1% S; 80ppm Ga; 320ppm Ge; 1,9ppm Ir
|
Classification: Ferreuse
|
|
|
|